Nathalie Ayi

Nathalie est originaire d’Orléans.

À l’école, elle aime toutes les matières mais apprécie particulièrement la littérature et les sciences.
Née dans une famille de scientifiques, elle s’oriente naturellement vers ce domaine-là. Elle apprécie particulièrement la rigueur liée à ces disciplines et notamment aux mathématiques.

Une fois son bac en poche, elle entame une classe préparatoire scientifique et intègre l’École Normale Supérieure de Lyon en auditrice libre (c’est-à-dire qu’elle n’était pas élève fonctionnaire payée par l’Etat).

Ensuite, grâce à une bourse, elle intègre un Master de maths à l’Université de Nice.
Souhaitant, à l’époque, devenir professeur de mathématiques en prépa, elle y obtient son agrégation (concours de recrutement des enseignants du secondaire) en 2012.

Elle continue ses études, soutenue par un de ses professeurs qui devient l’un de ses directeurs de thèse.
Son doctorat est dédié à l’étude des équations aux dérivées partielles, un type d’équations qui apparait naturellement dans une grande variété de domaines scientifiques, de la physique à l’économie en passant par la biologie.

Une fois sa thèse terminée, elle réalise un post-doctorat d’un an dans une équipe Inria à Rennes (ceci équivaut à un CDD dans la recherche) où elle poursuit ses recherches sur ces équations avec cette fois une approche numérique. Elle développe la théorie utile pour produire un code informatique qui permettrait de simuler ces équations.

À la suite de cette expérience en postdoc, elle est recrutée par Sorbonne Université au laboratoire Jacques Louis Lions à Paris pour devenir maîtresse de conférences en 2017 (poste qu’elle occupe toujours).

Depuis Octobre 2024, elle est titulaire d’une chaire de Médiation Scientifique à l’Institut Universitaire de France pour une durée de 5 années.

En 2012, Nathalie lance sa chaîne de podcasts « Tête-à-tête Chercheuse(s) » avec pour objectif de faire comprendre au grand public, et particulièrement aux plus jeunes, « qu’est ce qu’un/une chercheur(se) en maths ? ».

Elle y échange avec des chercheurs et des chercheuses venant de tous horizons.

En Mai 2024, le podcast obtient les félicitations du jury du prix d’Alembert et est mentionné dans le palmarès.

Nathalie s’engage avec beaucoup de volonté pour gommer les stéréotypes de genre qui peuvent exister dans les sciences.

Elle participe, régulièrement et bénévolement, à des évènements qui lui permettent de rencontrer des jeunes élèves filles qui ont, comme elle plus jeune, une appétence pour les sciences. Le but étant de leur montrer que ce domaine est ouvert à toutes et à tous à condition d’y croire et d’oser se lancer.

Son conseil pour les élèves qui voudraient se diriger vers une carrière de chercheuse en mathématiques :

« Foncez ! Les carrières scientifiques sont passionnantes et valorisées. Plus les femmes y prennent place, plus la recherche et la société progressent. On a donc tous et toutes à gagner à ce que plus de jeunes filles s’y engagent. »

On peut faire appel aux équations pour essayer de comprendre la société…

Nathalie travaille actuellement sur un projet qui vise à appliquer les mathématiques à la sociologie.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le même formalisme qui décrit des particules de gaz en mouvement peut être utilisé pour représenter des personnes qui discutent … et parfois changent d’avis suite à leur interaction.

Le portrait de Nathalie Ayi a été réalisé par Carla Broye.

Product Designer et illustratrice freelance, elle adore jouer avec les couleurs, les formes, les matières afin de réaliser des portraits dans un univers pétillant et joyeux ✨🌸.

Participer au projet Women Do Sciences s’est imposé comme une évidence pour elle : mettre en lumière des femmes scientifiques inspirantes, encourager les jeunes femmes à se lancer et leur montrer que tout est possible, c’est exactement le type de message qui la touche et qu’elle à envie de porter. !