Sophie Germain (1776-1831) est une mathématicienne autodidacte, car les femmes de son époque n’avaient pas le droit d’aller à l’université. C’est la première femme à recevoir un prix extraordinaire de mathématiques de l’Académie des sciences de Paris.
Elle a montré à la société qu’une femme pouvait être une scientifique et méritait d’avoir les mêmes chances qu’un homme.

Son histoire

Sophie Germain est née à Paris en 1776. A 13 ans, en pleine Révolution française, elle se réfugie pendant des mois dans la bibliothèque de son père. Grâce à ses lectures, elle apprend la théorie des nombres, le calcul différentiel, intégral puis se plonge dans l’étude du grec et du latin (langues utilisées à cette époque dans les livres d’apprentissage des sciences).

Son père tente tout d’abord de la dissuader de se tourner vers une profession « masculine » en confisquant les chandelles qu’elle utilise pour étudier la nuit.
Mais devant sa détermination, il accepte finalement de la soutenir moralement et financièrement.

Sophie est une mathématicienne autodidacte. En tant que jeune fille, elle ne pouvait pas aller à l’université, car les femmes n’y étaient pas autorisées à l’époque. Elle a donc toujours dû faire ses recherches seule, la communauté scientifique de son époque étant entièrement masculine.

Malgré ces difficultés, elle a apporté des contributions décisives à la théorie des nombres et à l’étude des surfaces élastiques. Sa théorie mathématique a fait d’elle la première femme à recevoir le prix extraordinaire de l’Académie des sciences de Paris.

Faits marquants

Elle a 18 ans en 1794, lors de la création de l’Ecole Polytechnique à Paris. Les femmes n’y étant pas admises, mais elle réussit à se procurer les notes de certains cours. Pour ce faire, elle se déguise même en homme pour assister aux cours.

Un jour, Sophie soumet un travail à l’Université et le signe sous le nom d’Antoine-Auguste Le Blanc, un ancien élève de l’école. Dès lors, Sophie utilisera le pseudonyme de Monsieur Le Blanc pour correspondre avec d’autres scientifiques tels que Gauss et Legendre.

Sophie Germain acquiert une petite notoriété au sein du cercle des scientifiques parisiens. Le mathématicien écrivain Cousin se propose d’organiser une rencontre et offre de mettre à sa disposition tous les moyens qu’il possède, notamment sa vaste bibliothèque, pour qu’elle puisse s’adonner à la pratique de sa passion.
Plusieurs de ses travaux resteront célèbres et serviront notamment à construire des monuments tels que la Tour Eiffel !

Le saviez-vous ?

Le dernier théorème de Fermat…

  • Pierre de Fermat était un mathématicien très important XVIIe siècle. On dit qu’il a inventé le calcul. Cependant, on se souvient surtout de lui pour une liste de problèmes non résolus.
  • Pendant des siècles, des centaines de personnes ont essayé de tous les résoudre. La plupart ont pu être résolu, sauf le fameux théorème de Fermat. C’est Sophie Germain qui apporta une contribution décisive à sa résolution.
  • Enfin, les mathématiciens Andrew Wiles et Richard Taylor ont publié une solution au problème en 1995. Plus de 300 ans plus tard !

L’important n’est pas d’être le premier à avoir une idée, mais de la suivre et voir jusqu’où elle nous mène.

Sophie Germain

Découvrir Sophie Germain par la lecture

 

Nous vous proposons une sélection d’ouvrages pour en apprendre davantage sur Sophie Germain :

  • « Rien n’arrête Sophie : L’histoire de l’inébranlable mathématicienne Sophie Germain » - Cheryl Bardoe - (livre jeunesse)
  • « Sophie Germain : La femme cachée des mathématiques » - Sylvie Dodeller - (roman)
  • « Je suis … Sophie Germain » - Anne Boyé et Christine Charreton - (roman)
  • « Les audaces de Sophie Germain » - Adriana Filippini et Elena Tartaglini - (bande dessinée)

A propos de l'illustratrice de Sophie Germain

Le dessin de Sophie Germain a été réalisé par Laura Liedo.

Laura Liedo est une illustratrice asturienne basée à Barcelone, en Espagne, où elle s’est imprégnée de la culture et des formes de la ville. La musique et la danse colorent son travail. Elle est titulaire d’un diplôme en publicité et relations publiques et d’un diplôme de troisième cycle en illustration créative de l’EINA.

Elle travaille à la fois dans l’illustration éditoriale et dans l’illustration pour les agences de publicité.

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